
BADGEAGE : FAISONS LE POINT !
Avec le déploiement de Lifebox, un nouveau système de badgeage a été mis en place au sein de l’entreprise. Si le badgeage est nécessaire pour justifier des heures effectuées, un petit rappel des règles nous semble important.
LE BADGEAGE SUR L’ORDINATEUR : LES INCOHÉRENCES DE LA DIRECTION
Depuis la mise en place de lifebox, les salariés soumis à des horaires individualisés ne badgent plus à leur arrivée dans l’entreprise, mais depuis leur ordinateur.
Parallèlement, il leur est interdit d’arriver plus tôt pour s’installer et lancer leur poste de travail pour être effectif à l’heure prévue de prise des appels téléphoniques, les heures effectuées avant l’horaire fixé au planning ne seraient pas prises en compte dans la système de décompte et de contrôle de la durée du temps de travail.
PAR EXEMPLE
Un salarié prévu à 9 h en prise d’appel ne peut badger à 8 h 50 pour lancer ses applicatifs et être opérationnel à 9 h.

Ce paradoxe, incompréhensible pour la CFDT, a été porté jusqu’à l’inspection du travail qui confirme que « si vous pouvez légitimement en tant qu’employeur définir et fixer des consignes pour le respect des horaires de travail, vous ne pouvez pas dans le cas précis, demander aux salariés de s’installer à leur poste de travail et lancer différentes applications sur l’ordinateur avant l’heure prévue afin de pouvoir prendre des appels à partir de cette heure-là ».
Par conséquent, il appartient au salarié de badger à l’heure prévue au planning, de lancer les applicatifs une fois avoir badgé et enfin de se loguer pour prendre des appels. En refusant une prise en compte d’un temps « d’installation » la Direction a accepté que les prises d’appels soient décalées d’autant de temps sans pouvoir le reprocher aux salariés.
La CFDT refuse que les salariés prennent sur leur temps personnel pour lancer les applicatifs !
LA MODIFICATION DES BADGEAGES, UNE PRATIQUE INTERDITE
La mise en place de Lifebox a mis en exergue une pratique illégale : l’écrêtage des heures.
Il s’agit pour un manager de modifier les horaires de badgeages d’un salarié pour être en adéquation avec les horaires théoriques du salarié.
PAR EXEMPLE
Un conseiller en agence qui travaillait jusqu’à 17 h, avait badgé à 17 h 12 une fois son client parti. Cet horaire ne correspondant pas à l’horaire de fermeture, le manager procédait à une modification informatique de l’horaire pour le passer de 17 h 12 à 17 h.
Cette pratique est légalement interdite ! En effet, l’article L.3171- 4 du Code du travail prévoit expressément que : « Si le décompte des heures de travail accomplies par chaque salarié est assuré par un système d’enregistrement automatique, celui-ci doit être fiable et infalsifiable. »

Un manager n’a pas le droit de réduire le temps de travail effectué par un salarié, l’employeur doit justifier des heures effectivement réalisées par le salarié. À charge pour le manager de qualifier ce dépassement d’horaire en heure supplémentaire ou pas.
LA QUALIFICATION DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Pour mémoire, les heures supplémentaires sont les heures effectuées à la demande de l’employeur.

Aussi ce n’est pas parce qu’un salarié a effectué des minutes en plus qu’elles seront payées. Il appartient au manager de les qualifier dans l’outil en heures supplémentaires.

Sont considérées comme effectuées à la demande de l’employeur les heures effectuées afin de servir un client ou à la demande expresse de la hiérarchie.
Si ces règles ne sont pas, ou ne vous semblent pas, respectées n’hésitez pas à nous interpeller !