8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

L’HOMME EST UNE FEMME COMME LES AUTRES

LES QUESTIONS D’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES INTERROGENT LES RÉPARTITIONS SEXUÉES DES RÔLES

LA QUESTION DES ENFANTS NE DOIT PLUS ÊTRE LE « PRÉ CARRÉ » DES FEMMES

Même si le Code du travail cherche à inverser les rôles en créant le congé paternité et en ouvrant le congé parental au père, nous sommes tous profondément « imprégnés » des rôles qui nous sont attribués dès la naissance, et réfractaires au changement. Ainsi pour beaucoup :

  • la femme douce et maternelle est «la gardienne de la famille»,
  • l’homme fort et protecteur assure la subsistance de ses enfants.

LA PARENTALITÉ PÈSE LOURD SUR L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Selon une étude de la DREES (la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques dépend de l’administration centrale des ministères sanitaires et sociaux) du 17 janvier 2019, la quasi-totalité des mères en emploi ou au chômage prend le congé de maternité, alors que seulement sept pères éligibles sur dix ont recours à leur congé de paternité.

Par ailleurs, 7 Français sur 10 pensent que le congé paternité ne doit pas être obligatoire. 


L’arrivée des enfants affecte le revenu des femmes…

Évolution du revenu moyen des Danoises


mais pas celui des hommes

Évolution du revenu moyen des Danois

Étude réalisée au Danemark entre 1980 et 2013. Source : Kleven, Landais, Sogaard, l’Express.


La combinaison de trois facteurs clés : la participation au marché du travail, le nombre d’heures et le taux de salaire, a pour effet dans le long terme, sur dix ou vingt ans après la naissance des enfants, de créer un vrai décrochage par rapport à la trajectoire professionnelle des hommes et à celle des femmes sans enfants…

Mais maintenant que la carrière des femmes ressemble de plus en plus à celle des hommes avant d’avoir des enfants, la chose qui reste, oui, c’est bien cela : la maternité.

L’arbitrage pour savoir qui de l’homme ou de la femme va aménager son rapport au travail ne se fait pas uniquement en fonction d’une pure rationalité économique — celui qui gagne moins «se sacrifie»!

On observe que, même lorsque la femme gagne davantage que son conjoint, ou fait une meilleure carrière, la «spécialisation» au sein du foyer vis-à-vis du travail reste la même : la femme aménage sa carrière et sa vie tandis que le mari change peu en comparaison.

LA PARENTALITÉ : LES FEMMES DOIVENT LÂCHER PRISE ET LAISSER LA MAIN AUX HOMMES…

Les études montrent sur trois générations de femmes où la mère a arrêté de travailler, que celles-ci sont plus enclines, elles aussi, à raccrocher à leur tour quand elles donnent naissance. La réduction des inégalités est clairement « retardée » par cette transmission de valeurs.

Un homme sur trois de moins de 35 ans est  favorable à l’allongement du congé paternité et à son caractère obligatoire.

En attendant que le congé parental soit partagé à moitié entre les parents comme en Islande et en Suède, les hommes peuvent s’emparer des droits existants pour prendre pleinement leur place de père et éviter à leur compagne de s’enfermer dans les diktats culturels.


LE CONGÉ PATERNITÉ ET D’ACCUEIL DE L’ENFANT

Le père, le conjoint ou la personne liée à elle par un Pacs ou vivant maritalement avec la mère, bénéficie d’un congé de 11 jours consécutifs avec maintien de la rémunération (18 jours en cas de naissances multiples) qui doit être pris dans les 4 mois suivants la naissance. Le salarié doit prévenir au moins un mois avant la date à laquelle il entend prendre son congé en précisant la date de son retour. Ce congé se cumule avec les 3 jours accordés pour la naissance de l’enfant.


LE CONGÉ PARENTAL ET TEMPS PARTIEL

Ce congé est désormais ouvert tant aux femmes qu’aux hommes. D’ailleurs l’indemnité versée par la CAF s’appelle désormais la Prestation Partagée d’Éducation de l’Enfant (PreParE). Le congé parental peut prendre deux formes :
• l’arrêt complet de l’activité durant une durée déterminée,
• une réduction du temps de travail, sans que celui-ci puisse être inférieur à 16 heures hebdomadaires.

Les droits sont ouverts à l’un ou l’autre des parents, qui peuvent en bénéficier soit simultanément, soit successivement. Ainsi, un père peut tout à fait prendre la moitié du congé parental d’éducation ou bien réduire son temps de travail durant toute la durée légale du congé parental. L’employeur est tenu dans tous les cas de faire droit à cette demande.


LES CONGÉS RÉMUNÉRÉS POUR ENFANT MALADE

Les accords Covéa, négociés lors de la mise en œuvre du statut commun sont très favorables. Chaque salarié, homme comme femme, a droit aux autorisations d’absence rémunérées :
• 6 jours par an pour un/des enfants malades de moins de 13 ans,
• 7 jours par an pour un/des enfants de moins de 18 ans hospitalisés ou souffrants d’une pathologie grave.

Cette disposition est particulièrement rare. En effet, le Code du travail prévoit 3 jours d’absence pour enfant malade, mais sans aucune rémunération.

LA JOURNÉE D’ABSENCE RÉMUNÉRÉE POUR RENTRÉE SCOLAIRE

Tous les salariés COVÉA disposent d’une autorisation d’absence rémunérée d’une journée par an pour la rentrée scolaire d’un ou plusieurs enfants jusqu’à la rentrée en 6e. Cette journée est fractionnable en 2 demi-journées à positionner sur la journée officielle de la rentrée des classes et dans les 5 jours calendaires qui la suivent.