
8 MARS – JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Le COVID-19 ACCENTUE « L’INJUSTICE MÉNAGÈRE » AU SEIN DES COUPLES
En avril 2020, lors d’une enquête Opinionway, 14 % des hommes évoquent un état d’épuisement professionnel intense, 22 % des femmes sondées se déclarent au bord du burn-out.
Charge mentale et double journée de travail : La « double peine » pour les femmes !
Si les inégalités femme-homme au sein de l’entreprise tendent à se réduire, la distribution sociale des rôles est encore très sexuée.
Le partage des tâches ménagères reste, encore aujourd’hui, l’une des démonstrations les plus flagrantes des inégalités femmes-hommes dans notre société. Inscrite au sein même des foyers, cette inégalité n’a que très peu diminué au cours des 25 dernières années.

Selon l’Insee, en 2010, les femmes prenaient en charge 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales au sein des foyers.
Un phénomène aggravé par les confinements et le 100 % télétravail
En effet, le confinement et le télétravail ont démultiplié les tâches ménagères. Par exemple, les repas sont désormais pris également le midi au sein du foyer. Le fait d’être à la maison durant les heures de travail accroît la charge mentale. Les femmes jonglent entre leurs obligations professionnelles et la logistique familiale.

La charge mentale des femmes s’est alourdie lors du confinement
Temps quotidien consacré aux tâches domestiques et aux enfants pendant le 1er confinement
Source : Inserm-Drees, enquête EpiCoV, du 2 mai au 2 juin 2020

Tâches domestiques :
19% des femmes âgées de 20 à 60 ans ont déclaré avoir consacré au moins quatre heures par jour en moyenne aux tâches domestiques courantes (cuisine, courses, ménage, linge), contre 9 % des hommes.


Les hommes sont nettement plus nombreux à déclarer avoir consacré moins d’une heure quotidienne aux tâches domestiques (40 %, contre 17 % des femmes).

Enfants :
58% des mères d’un enfant mineur ont déclaré en mai 2020 avoir passé plus de quatre heures quotidiennes à s’occuper des enfants, contre 43% des pères.


Rendre l’invisible visible pour mieux partager les tâches ménagères
Cette inégalité s’inscrit dans notre inconscient collectif, femme comme homme. Les femmes répondent à des injonctions contradictoires :

Elles aspirent aux mêmes possibilités professionnelles que les hommes, mais se considèrent toujours comme « les gardiennes du temple qu’est le foyer ».

Elles sous-estiment les tâches ménagères et leur accomplissement automatique sans les valoriser et les redistribuer.

Comme dans l’espace professionnel, les femmes doivent valoriser toutes les tâches domestiques et réclamer une répartition de la charge de travail. L’égalité femme/homme doit également faire son évolution dans les foyers.
Le droit à la déconnexion et la lutte contre les risques psychosociaux, des leviers pour lutter contre la charge mentale des femmes

Il semble difficile d’intervenir dans le fonctionnement de chaque famille. Toutefois, le monde professionnel peut s’engager pour limiter la charge mentale des femmes.
En effet, le respect des heures de travail (réunions, mails, appels) est essentiel pour éviter d’ajouter une charge supplémentaire dans toutes les tâches quotidiennes.
Dans le cadre des outils de prévention des risques psychosociaux (RPS) au sein de l’entreprise, il convient de prendre en compte la répartition encore inégale des charges domestiques entre les femmes et les hommes. Si à la surcharge domestique s’ajoute une surcharge professionnelle, le risque de développer des troubles psychosociaux s’en trouve décuplé (fatigue chronique, burn-out, dépression…).
FOCUS : LES DROITS DES FEMMES : DES ACQUIS FRAGILES QU’IL FAUT PROTÉGER !
Même s’il reste de nombreux progrès à faire en matière de droit des femmes, nous devons tous garder à l’esprit qu’ils sont fragiles et doivent être défendus. Dans de nombreux pays, dont certains états européens, les femmes voient leurs droits reculer.

Interdiction d’avorter en Pologne

Décriminalisation des violences conjugales en Russie

En Inde, une femme violée toutes les 40 secondes

3 millions de filles subissent des mutilations sexuelles chaque année en Afrique
Le droit des femmes n’est pas qu’une question de femmes. Les hommes sont concernés également car ils sont tous les fils, le frère, le conjoint, le père de femmes qui comptent.
FOCUS : LES SIGNALEMENTS DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ONT PERMIS UNE BAISSE DE 40 % DES FÉMINICIDES EN 2020
90 femmes avaient été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints en 2020. Le chiffre en très forte baisse par rapport à 2019, où 146 féminicides avaient été comptabilisés par le gouvernement.
Cette réduction de 40 % des féminicides est due principalement :

À la plus forte sensibilisation sur le sujet qui est devenu médiatisé

À l’augmentation des signalements durant les périodes de confinement

À l’action des groupements associatifs
Le soutien psycho-émotionnel pour vous aider à : faire face à des difficultés personnelles ou familiales et à gérer des difficultés professionnelles.
Entité | Prestataire | Téléphone |
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MAAF | Fidélia | 01 47 11 71 37 |
MMA – COVEA PJ | REHALTO | 08 00 00 67 01 |
GMF assurance GMF Vie TELEASSURANCES | IAPR | Métropole : 0 805 072 238 0 805 072 237 0 805 072 239 DOM : 0800 008 929 |
Fidélia | IAPR | 08 00 10 30 56 |

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